Écriture collective / Alice Vannier
« Soigner les malades sans soigner l’hôpital, c’est de la folie. » François Tosquelles
Certain·es débarquent ou reviennent, d’autres sont là depuis une éternité. Dans cette clinique psychiatrique, on tente de se reconstruire, on cuisine ensemble, on se réunit et surtout on répète Comme il vous plaira, de Shakespeare, pour la kermesse estivale. Derrière les murs de l’hôpital, d’autres mondes, rêvés, ressentis, se révèlent.
Se plongeant dans les archives du GTPSI, laboratoire d’idées et de pratiques d’avant-garde, Alice Vannier et Marie Menechi marchent dans les pas de celles et ceux qui ont milité pour réformer le système asilaire dans les années 60. De la veillée à la réunion thérapeutique, des moments d’errances aux répétitions d’un spectacle, six jeunes artistes tantôt psychiatres, tantôt patient·es explorent une relation soignant·e-soigné·e à réinventer.
Avec vitalité, la compagnie Courir à la Catastrophe, nouvellement associée au Théâtre du Point du Jour, poursuit son exploration du burlesque. Parmi les fougères de la brande, ils·elles nous invitent à cheminer dans le sous-bois des insensé·es qui questionnent toute notre société.
Création : novembre 2021 au Théâtre du Point du Jour , Lyon
Ils l'ont accueilli : Théâtre du Point du Jour, Lyon • La Comédie de Saint-Étienne, Centre dramatique national
Texte Écriture collective
Mise en scène Alice Vannier
Collaboration à la mise en scène et dramaturgie Marie Menechi
Avec Anna Bouguereau, Margaux Grilleau, Adrien Guiraud, Simon Terrenoire, Sacha Ribeiro, Judith Zins
Scénographie Lucie Auclair
Création lumière Clément Soumy
Création son Robert Benz
Costumes Léa Emonet
Production Camille Loupiac
Production déléguée Théâtre du Point du Jour, Lyon
Coproduction • Compagnie Courir à la Catastrophe • La Comédie de Saint-Étienne, CDN • Théâtre de la Cité Internationale, Paris
« Avec La Brande, Alice Vannier ne place personne devant la folie, mais fait entrer dans les têtes le goût même de cette folie par des processus subtils de décalages et de contaminations. Le summum étant qu’on ne voit rien venir. » Le Monde par Joëlle Gayot - 26/01/24
« Alice Vannier, après une adaptation saluée de La Misère du monde de Pierre Bourdieu, fait son miel de toutes les traces historiques, témoins, et documents sur lesquels elle s’appuie, non pour proposer sur le plateau une copie certifiée conforme du passé, mais pour concevoir un flux scénique vivant et dynamique, une fiction de plus en plus autonome à l’égard des références au fur et à mesure que la pièce progresse. » Libération par Anne Diatkine - 30/01/24
« Le choix de faire jouer soignant·es et soigné·es par les mêmes acteur·ices qui endossent plusieurs rôles, y compris leurs personnages de Shakespeare, est percutant. Réjouissant et parlant. On ne saurait mieux percevoir le glissement ludique dans la peau d’un personnage que traverse l’acteur·ice comme celui qui fait passer un être de la “normopathie“ au trouble mental. » Les Inrocks par Fabienne Arvers - 30/01/24
